Le coaching consiste à accompagner une personne, sans la conseiller, sans la former, sans prendre de décision à sa place. La démarche consiste à l’aider à atteindre son objectif (professionnel ou de vie), en s’appuyant sur ses ressources insoupçonnées, en mesurant l’impact de ses décisions et en les confrontant à la réalité, en lui donnant confiance en elle et en l’aidant à prendre du recul sur tout ce qui peut entraver ses choix personnels. C’est aussi un métier d'accompagnement des personnes qui ont, à un moment donné, des questions ou des difficultés, sachant qu’elles sont reconnues pour leurs compétences et qu’elles conservent malgré tout un équilibre personnel, c'est-à-dire qu’elles ne ressentent pas des déviances psychologiques qui elles, demanderaient le recours à un psychologue.
Le coaching intervient dans tous les cas où un client se pose des questions face à des étapes clés de sa vie personnelle ou professionnelle, face à des obstacles ou des défis qui remettent en cause sa confiance en lui et ses modes opératoires classiques, des problématiques relationnelles complexes, qui le confrontent fortement et l’oblige à sortir de l’impasse, des projets qui exigent de lui une réflexion poussée avant de remettre en question tout son environnement. Donc a priori, à un moment de sa vie, tout le monde peut avoir besoin de recourir à un coach.
Il y a deux formes de coaching pratiquées aujourd’hui : le coaching individuel et le coaching d’équipe. Dans le premier cas, les séances se passent en face à face ou par téléphone, à échéances régulières, et permettent au client de poser ses problèmes et ses difficultés, de travailler à partir d’exercices de visualisation, de projection, des exercices non verbaux également… ces séances sont soumises à une confidentialité absolue de la part du coach, qu’il soit engagé ou non dans une relation tripartite. Dans le deuxième cas, les coachings d’équipe réunissent en général la direction et un groupe de responsables pour travailler, là aussi, sur un objectif commun ou la résolution d’un problème, avec des approches basées sur la dynamique de groupe, l’engagement personnel, la communication ouverte, l’écoute réciproque, etc...
Il est vrai que ces dernières années ont mis le coaching à l’honneur dans les entreprises poussées par la recherche de performance. Il est vrai aussi que la demande a presque toujours été dans le but d’améliorer la performance des dirigeants. Mais derrière le discours commercial se cache une tout autre réalité : certes la performance est au coeur de la demande, puisqu’elle concerne des individus compétents, qui malgré l’expérience peuvent éprouver des difficultés à dépasser certains obstacles ou certaines conditions de marché. Mais un coach doit avant tout porter son attention sur la personne pas sur l’objectif. L’objectif ne serait rien sans le désir de le réaliser. Dans le métier de coach il y a certes un côté pragmatique orienté résultats, mais aussi un côté orienté sur la personne.
Un consultant dispense son expertise et la met au service de son client moyennant rétribution selon le degré plus ou moins grand de la prise en charge du client. Le formateur transmet de l’expertise pour augmenter les compétences de son étudiant. L’idée est que l’étudiant ressorte avec des clés pour faire, agir et arriver à un résultat satisfaisant, sans faire l’objet d’un apprentissage en autodidacte. Le coach s’inscrit dans une perspective de partenariat et d’accompagnement avec son client. Il s’assure de la compétence de son client dans un premier temps, de son désir de progresser et de dépasser ses difficultés dans un deuxième temps, enfin, de son autodétermination à se prendre en charge et à assumer ses choix. Le coach peut alors aider son client à ouvrir son champ de réflexion sans chercher à l’influencer comme le ferait naturellement l’entourage de celui-ci (pour des bonnes ou des mauvaises raisons). Le coach met en place pour cela un cadre de travail et veille en permanence au processus de déroulement du coaching (pas au contenu qui est de la responsabilité du client). Le coach permet enfin à son client de mesurer l’impact de ses décisions, avant de s’engager dans une voie qu’il sera alors seul à assumer. C’est un rôle très complet, difficile aussi, car il s’agit d’agir en toute conscience pour un coach. Cela demande de l’entraînement et d’être en permanence supervisé dans sa pratique.
Dans le domaine professionnel la psychologie reste encore tabou et les coachings sont davantage orientés vers les objectifs de la personne et sur son équilibre ou son confort dans le cadre des décisions qui s’imposent à lui. Dans les approches de coaching de vie, c’est un peu différent ; et là, le coaching n’est pas antinomique d’une psychothérapie ou d’une psychanalyse : c’est même parfois très complémentaire. Quand la thérapie permet de travailler sur l’origine de la souffrance, le coaching permet en parallèle de travailler sur l’objectif personnel, avec une démarche court terme, encadrée, contractualisée avec le coach, et avec des points de contrôle réguliers. Les deux démarches permettent l’une comme l’autre d’échapper à un déterminisme social : chacun est libre et peut mener sa vie comme il le souhaite à condition d’accepter de travailler sur le « connais-toi toi-même » et sur le sens de sa vie.
Oui dans l’absolu, rien ne l’interdit, mais la vraie question est : est-ce confortable soit pour le coach, soit pour le client, soit les deux ? Le coaching à distance nécessite à notre sens une rencontre au moins préalable, voire régulière malgré la distance. Cependant c’est une technique très utile avec des clients qui doivent gérer une forte mobilité sans pour autant perdre le rythme d’un travail en coaching. On retrouve cette forme de coaching à distance dans des cas comme le coaching d’expatriés, de dirigeants partageant leur temps entre plusieurs sites de l’entreprise, …
Généralement, et c’est ce que nous recommandons à l’ICF, il s’agit de contrat tripartites minimum entre le client, son management et le coach. Très souvent la DRH est également au coeur du processus de recrutement du coach et de sa présélection. Peuvent également intervenir des niveaux N+1 ou N+2.
Les coaches ont des formations initiales et des expériences extrêmement variées : c’est ce qui fait la richesse de l’approche. Plusieurs écoles proposent aujourd’hui des formations : ICF a mis en ligne sur son site la liste des écoles qu’elle considère recommandables et enseignant les principes de base réunis dans son document « les 11 compétences du coach ». ICF encourage la professionnalisation du métier de coach et rappelle à ce titre qu’il est nécessaire de parfaire régulièrement sa formation et d’accepter le principe de supervision pour progresser dans sa pratique. Ce n’est pas un métier de tout repos !
Le coach doit avoir une écoute active, une capacité à reformuler clairement votre demande, voire à la rendre plus claire et surtout il doit fixer un cadre de travail clair et une durée.